Les trois rois mages et leur saumon |
Vue de nos chambres à Youndé |
Les premiers jours furent passés à se familiariser avec notre nouvel environnement. Comme nous étions arrivés de nuit nous avons découvert les paysages le lendemain matin et nous avons eu l'agréable surprise de constater que la capitale est entourée de montagnes et plutôt verdoyante. Florian et Romain qui sont déjà allés à Dakar ont pu constater la différence entre l'aridité du Sénégal et la nature luxuriante que l'on trouve à Yaoundé.
Nous avons commencé à percevoir le fonctionnement des choses,
ou plutôt l'absence de fonctionnement dans certains cas. Les deux plus
frappants sont la saleté et la conduite. La première est partout car il n'y a
quasiment pas de poubelles et les gens sont de toute façon habitués à tout
jeter par terre. Ce qui fait qu'il y a des ordures partout, y compris au milieu
des cultures. C'est très choquant pour les européens que nous sommes, éduqués
depuis notre enfance à ne rien jeter par terre et habitués au recyclage.
Pourtant, d'après Florian, Yaoundé est relativement propre en comparaison au Sénégal.
De manière générale tous nos sens ont été énormément
sollicités les premiers jours car le mode de vie est très différent de ce que
nous connaissons. Tout le monde vit dehors, tout semble se passer sur les bord
des routes, cela fourmille d'activité, il y a beaucoup de bruit (les gens
parlent fort, où que l'on soit on entend de la musique presque nuit et jour).
De tant à autre lorsque nous déambulions les gens nous dévisageaient ou nous
étions apostrophé d'un « hé les blancs! » mais ce n'était pas si
fréquent et on ne peut pas dire que les gens aient été désagréables avec nous.
Nous n'avons pas eu l'impression qu'ils cherchaient à nous arnaquer, sauf la
personne qui était en charge de nous depuis le début et qui n'a pas hésité à se
prélever une petite « commission » sur le taux de change et inventer
des frais d'entretien imaginaires (que nous avons refusé de payer).
Côté nourriture, nous avons gouté et aimé la banane plantain.
Nous avons également découvert un plat typique, le Ndole, qui est une mixture
de plantes amères (elles sont cuites plusieurs fois pour enlever l'amertume)
qui accompagne la viande, le poisson ou le riz. En raison du goût prononcé les
avis sont partagés, certains adorent d'autres n'ont pas été emballés (ou leur
intestins ne l'ont pas été-nous ne mentionnerons pas les noms). Enfin mention
spéciale aux ananas qui sont sucrés et juteux à souhait !
Nous sommes allés chercher Lucie et Frédérique à l'aéroport
samedi soir. Ce fut l'occasion d'assister à un événement intriguant : une
cohorte de femme habillées en boubous blancs avec des inscriptions « La
sainte face du Christ » sont arrivées
en chantant. Nous pensions quelles venaient accueillir le corps d'un
défunt mais nous nous sommes rendu compte de notre méprise au moment de
l'arrivée des passagers : il s'agissait de venir voir et toucher le
« saint suaire », ce qui a provoqué une belle émeute !
Nous sommes partis lundi matin à Dschang (d'où je poste ce
message) et vous saurez les péripéties qui nous sont arrivées dans le prochain
article.
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