mardi 26 février 2013

Les petits plats de chez nous


 
Pas le même pays, pas le même continent, pas la même culture, donc forcément des choses différentes à manger !

La première chose à dire, c’est que le piment a bien sa place ici. Même dans les spaghettis au petit dej’. Oui oui, des spageths au petit déjeuner J. Ça ne vaut peut-être pas un bon bol de lait avec des céréales, mais avant un cours matinal le dimanche, ou une randonnée, c’est surement ce qu’il y a de plus efficace. Bon, mais ce n’est pas très exotique cette histoire de nouilles le matin.

La boisson au malt : la Malta ! Super bon et énergétique ! :D


Dédicace pour Lucie


Pour le moment, nous n’avons rien pour cuisiner, notre gaz devant arriver d’ici peu. En attendant, nous nous contentons de très bons ananas locaux, d’avocats (certains se sont fait rouler, avec des noyaux aussi gros que l’avocat, héhé), de papayes… Voilà pour les fruits. Mais pour la papaye, je ne dirais pas que nous en sommes tous aussi fans les uns que les autres.
A notre arrivée a Yaoundé, nous avons goutté de la viande de bœuf grillée dans des petits bouibouis, mais aussi une spécialité locale, qui se présente sous forme de sauce que l’on peut consommer avec n’importe quelle viande ou poisson. C’est une sauce un peu amère à base de feuilles de Ndolé (Vernonia amygdalina). Là encore, ça n’a pas fait l’unanimité. Personnellement, j’ai trouvé ça très bon !
Nous avons goutté aussi une pâte de manioc fermenté. L’odeur est vraiment particulière, et le gout… va avec l’odeur. A part romain, je crois que personne n’a vraiment apprécié cette patte enveloppée dans des feuilles de bananier. Une spécialité qui s’appelle le Fofou (en tout cas la sonorité s’en rapproche). Quelque chose que j’ai été le seul a apprécier était le couscous de manioc (Manihot esculenta), qui est en fait une sorte de pâte de manioc cette fois ci non fermentée, avec une sauce de feuilles tres pimentée.
Quelque chose que nous avons par contre tous aimé, c’est la banane plantain (la verte), consommée sous forme de légume. En banane tapée (écrabouillée quoi), grillée (un délice !) ou alors sous forme de chips salée, parfait pour des encas.
MESSAGE SPECIAL POUR NOS AMIS GEOLOGUES (mais je ne cite personne), nous avons gouté des cailloux ! oui oui oui ! Dans les petites boutiques à côté de chez nous, une femme vendait des cailloux tout gris. Curieux comme des écureuils, nous avons décidé d’en acheter et de gouter. Ça n’a pas de gout franchement prononcé, sinon que oui, un peu de terre. Et pour cause, c’est de l’argile. Les femmes en consomment lorsqu’elles sont enceintes. Et ça peut devenir addictif. Mais aucune inquiétude à ce niveau-là, nous ne risquons absolument pas de devenir accro a cette substance ! On appelle ça Kaola ici.
Et la Kaola m’amène à parler de la noix de cola. Un papa nous en a offert un certain nombre. Nous avons fait semblant de ne pas voir les asticots qui grouillaient dans la pulpe, puisque nous ne consommons pas la pulpe, qui est épluchée, mais seulement la noix au milieu, d’une jolie couleur rose. Le gout est vraiment très amère, mais ça donne la PATAAATE ! on a ainsi pu gravir tous les flancs d’une montagne avec de gros sac de grains de cafés sur la tête, se faire une 15aine de kilomètres en plein soleil sans flancher pour autant, et finir par dormir tard dans la soirée. Une sacrée réussite ! Nous en prendrons pour l’ascension du mont Cameroun !

Flo adore les nouilles aux piments




Enfin, j’ai testé une petite salade avec des spaghettis… immonde. Pas la faute aux légumes, ni au nouilles, mais faute a la sauce : lait concentré sucré nestlé, avec mayonnaise…  mélange détonnant :X
Je n’ai pas été exhaustif, mais nous avons encore pleins de bonnes choses à essayer et à gouter ! Ah si, un dernier truc : on a testé le macabot (Xanthosoma mafaffa ) mais c’était pas franchement une reussite : tres bourratif, farineux patatoïde.





lundi 18 février 2013

Premiers jours à Yaoundé (les photos viendront plus tard)


Les trois rois mages et leur saumon
Florian, Romain et moi avons atterri à l'aéroport de Yaoundé mercredi 6 Février après un vol luxueux puisque nous avions été surclassés en classe affaire (qui comprend foie gras au menu, champagne-que nous n'avons pas pris- etc). L'arrivée fut un peu confuse car nous ne savions pas combien de personnes devaient venir nous chercher, en l’occurrence une seule, mais il était entouré de plusieurs autres qui espéraient obtenir une rémunération en portant nos bagages. Nous ne nous en sommes pas trop mal sortis et après une heure de route nous étions arrivés à l'endroit où se trouvaient nos chambres, rustiques mais propres

Vue de nos chambres à Youndé

Les premiers jours furent passés à se familiariser avec notre nouvel environnement. Comme nous étions arrivés de nuit nous avons découvert les paysages le lendemain matin et nous avons eu l'agréable surprise de constater que la capitale est entourée de montagnes et plutôt verdoyante. Florian et Romain qui sont déjà allés à Dakar ont pu constater la différence entre l'aridité du Sénégal et la nature luxuriante que l'on trouve à Yaoundé.




Nous avons commencé à percevoir le fonctionnement des choses, ou plutôt l'absence de fonctionnement dans certains cas. Les deux plus frappants sont la saleté et la conduite. La première est partout car il n'y a quasiment pas de poubelles et les gens sont de toute façon habitués à tout jeter par terre. Ce qui fait qu'il y a des ordures partout, y compris au milieu des cultures. C'est très choquant pour les européens que nous sommes, éduqués depuis notre enfance à ne rien jeter par terre et habitués au recyclage. Pourtant, d'après Florian, Yaoundé est relativement propre en comparaison au Sénégal.


Quant à la conduite c'est également quelque chose d'assez déroutant (pour ne pas dire effrayant). Yaoundé est une très grande ville (on nous a dit 5 millions d'habitants), très étendue et il n'y a pas de transports en commun, tous les déplacements se font en taxi. Ces derniers, jaunes pour les officiels et n'importe quelle voiture pour les clandestins, ont la particularité d'être dans un état particulièrement piteux. Mais cela n'empêche pas de les rentabiliser au maximum et généralement il faut être 4 à l'arrière et 2 sur le siège avant. Sur la route il n'y a absolument aucune règle, l'idée étant de forcer le passage à la moindre intersection et ce à grand renfort de klaxon, de dépasser tout engin jugé trop lent par le conducteur (quitte à rouler à gauche) et de zigzager entre les trous. En effet, à part dans le centre de Yaoundé, beaucoup de routes ne sont pas goudronnées et pleines de nid de poule. A tout cela se rajoute les gens à pied le long des routes, ceux qui traversent au milieu des voitures (tout le monde est obligé de faire cela car ce ne sont pas les voitures qui vont courtoisement s'arrêter d'elles même), ceux qui poussent des charrettes, brouettes et autres objets non identifiés. Bref, c'est un bazar assez incroyable à côté duquel le périphérique parisien passe pour une promenade de santé. Nous avons également testé la moto taxi, qui permet de vivre tout cela d'encore plus près en ayant l'avantage d'être à l'air libre mais aussi l'inconvénient de respirer toute la poussière de la route (que mes poumons n'ont guère apprécié). Les premiers déplacement furent, on l'aura compris, épiques !

De manière générale tous nos sens ont été énormément sollicités les premiers jours car le mode de vie est très différent de ce que nous connaissons. Tout le monde vit dehors, tout semble se passer sur les bord des routes, cela fourmille d'activité, il y a beaucoup de bruit (les gens parlent fort, où que l'on soit on entend de la musique presque nuit et jour). De tant à autre lorsque nous déambulions les gens nous dévisageaient ou nous étions apostrophé d'un « hé les blancs! » mais ce n'était pas si fréquent et on ne peut pas dire que les gens aient été désagréables avec nous. Nous n'avons pas eu l'impression qu'ils cherchaient à nous arnaquer, sauf la personne qui était en charge de nous depuis le début et qui n'a pas hésité à se prélever une petite « commission » sur le taux de change et inventer des frais d'entretien imaginaires (que nous avons refusé de payer).


Côté nourriture, nous avons gouté et aimé la banane plantain. Nous avons également découvert un plat typique, le Ndole, qui est une mixture de plantes amères (elles sont cuites plusieurs fois pour enlever l'amertume) qui accompagne la viande, le poisson ou le riz. En raison du goût prononcé les avis sont partagés, certains adorent d'autres n'ont pas été emballés (ou leur intestins ne l'ont pas été-nous ne mentionnerons pas les noms). Enfin mention spéciale aux ananas qui sont sucrés et juteux à souhait !


Nous sommes allés chercher Lucie et Frédérique à l'aéroport samedi soir. Ce fut l'occasion d'assister à un événement intriguant : une cohorte de femme habillées en boubous blancs avec des inscriptions « La sainte face du Christ » sont arrivées  en chantant. Nous pensions quelles venaient accueillir le corps d'un défunt mais nous nous sommes rendu compte de notre méprise au moment de l'arrivée des passagers : il s'agissait de venir voir et toucher le « saint suaire », ce qui a provoqué une belle émeute !


Nous sommes partis lundi matin à Dschang (d'où je poste ce message) et vous saurez les péripéties qui nous sont arrivées dans le prochain article.


A bientôt (si la connexion internet- très aléatoire ici le permet) !



Vue de Yaoundé depuis une colline alentour
Aperçu de la végétation

lundi 4 février 2013

Semaine 0 : on est parti...enfin pas tous !

Bien le bonjour à tous et bienvenue sur notre blog !

Lydia et Laura sont parties en tête il y a deux jours. La suite de notre promotion 2013 nommée officieusement Taxus baccata suivra en deux temps : le joyeux trio composé de Florian, Romain et Oriane se risquera dans les airs mercredi 6 tandis que Frédérique et moi-même les suivrons samedi.

Vous vous demandez certainement pourquoi Taxus baccata ? Si vous n'avez pas déjà eu le réflexe de chercher sur le bien aimé Wikipédia, Taxus baccata est le nom scientifique pour désigner l'if. Oui cet espèce de "sapin aux fruits rouges".

Pour les faignants du clavier : page wiki !

Promo Taxus baccata - La Haye-de-Routot (Normandie)
C'est en passant égoïstement un week-end rien qu'entre nous en Normandie chez Oriane que nous est venue l'idée de nommer notre promo ainsi. En effet, la présence d'arbres exceptionnels dans la région nous a poussé à vadrouiller dans ces contrées normandes à la recherche de ces raretés de la nature. C'est là que nous avons trouvé deux individus Taxus baccata splendides et si âgés qu'il furent réutilisés l'un en chapelle, l'autre en oratoire. Voyant ces arbres, nous décidâmes de nommer notre promo par leur nom, pour marquer à jamais ce weekend et notre promo, l'immortalité étant souvent associée à cette espèce.

(Photo : en bas de gauche à droite : Lydia, Florian, Oriane, Laura, en haut : Lucie, Romain, Frédérique, au fond : Notre-Dame-des-Lourdes)

@ bientôt !